the Red little riding hot

le petit chaperon Rouge

Une version alternative du conte de Perrault… Ma bonne amie conteuse Laurence Hilaire-Salvi m’a parlée d’une autre version de cette histoire pour enfant. on connait tous cette légende, où une jeune fille, s’en va seule mener un panier de gourmandise à sa mère grand, sa rencontre avec le loup et comment ça termine; abus de confiance et tire la bobinette pour finir dévorée… J’en ai eu assez de cette représentation et imaginé une fin plus heureuse avec toute la symbolique que cela engendre. Si le loup représente la férocité et l’appétit sexuel, le petit chaperon lui ou plutôt elle serait la volupté, la douceur et la sensualité

Pourquoi n’arriverait-elle pas à dompter le désir, le plaisir et l’instinct, sa sexualité?
Ils pourraient tomber amoureux et vivre leur passion, à l’ecart du monde, comme des sauvages séduits par leurs sombres envies, inavouables ou pas. Comme la belle et la bête finalement mais sans prince charmant, ce serai plutôt elle qui bascule du côté animal ou qui vivrai sa vrai nature, pour devenir femme, comme une princesse Momonoke.

Le chaperon se fait plus court, elle a grandi, dévoilant ses courbes, ses hanches, son sein. Elle tient, épouse la forme de son loup, se love en lui, tendre et caresse. Lui la protège, sa précieuse, sa dame, son trésor. Ils sont seul mais unis, ils se suffisent à eux-même, au milieu de bois, rien d’autre n’existe…

On devine toutefois, la lune, les cycles, la transformation, gare au loup! dessous, la chasse en proie, la course folle de la séduction, la peur, la fuite, mais pour finir l’union

Incruster des scènes dans une composition devient un regal de graphiste, quand l’illustration devient narrative en elle-même me réjouit. Cela permet de raconter une histoire, placer un décor et un contexte supplémentaire contradictoire ou complémentaire. Il faut tout de même hiérarchiser les informations et les images, trouver le bon emplacement pour garder une cohérence d’ensemble…

Merci à Pierre pour son commentaire : Génial, la pénombre lovée dans le loup semble nous dire que c’est la nuit, à l’abri des regards, que nos desirs s’autorisent à s’exprimeravec plus de force… Comme dans nos rêves. En tout cas çaferait une belle illustration du fameux bouquin de Bettelheim « la psychanalise des conte de fée »

Abys 2fly / illustration – conte – digigraphie / lyon